Les Petits Voyageurs

Des Plaines d’Alsace jusqu’à la forêt Noire, La Cathédrale de Strasbourg est le monument le plus imposant de toute la région. Haute de 142.15 mètres et larges de 51.50 mètres, la Cathédrale Notre Dame de Strasbourg domine touts les monuments de la Capital Européenne et est resté pendant plus de 200 ans de 1647 à 1874 la plus haute structure du monde toute catégorie confondu. Mais l’Histoire de sa construction est encore plus fascinante, nous allons voir ça ensemble de suite.

La Cathédrale de Werner de 1015 à 1180

En 1015 débute la construction d’un édifice religieux d’une ampleur jamais vu, la cathédrale de Werner. L’évêque Werner de Habsburg demande sa construction, la construction se fait mais de nombreux aléas viennent entraver l’avancée de la construction et des rénovations. Le monument est impacté par de nombreuses tempêtes et incendies comme en 1136, 1140, 1150 et 1176. C’est en 1176 qu’un incendie à Strasbourg causera le plus de dommages à la Cathédrale.

La transition de style de 1180 à 1250

En 1180 les travaux continues et un architecte anonyme reprend le commandement des ouvriers et des aménagements de la Cathédrale Notre Dame. Celui-ci s’inscrit dans un art Roman et continue sur la même base que la cathédrale de Werner le développement des différentes nefs ou des piliers de la croisée. En 1196 un nouveau maître bâtisseur est appelé, celui ci est un expert de l’art Gothique et prévoit  l’ajout d’une voute en Ogive et décide de développer le bras droit de la cathédrale. Cependant c’est en 1207 lorsque l’évêque Henri de Veringen se penche sur les travaux que ceux ci avance vraiment. Adepte de l’art gothique et surtout celui proposé en Ile de France, le nouveau maître d’œuvre conserve le travail de son prédécesseur, mais modifie totalement le programme des nouvelles parties construites. Il introduit notamment le premier grand ensemble sculpté de la cathédrale, le pilier des Anges. Celui-ci n’est pas seulement une innovation stylistique, mais également technique, avec un usage abondant de fer pour renforcer la structure. Cependant le chantier s’arrête brutalement vers 1255, en raison des différents  entre l’évêque et les bourgeois de Strasbourg. le conflit dégénère en guerre
en 1260 et s’achève en 1262 par une victoire totale des Strasbourgeois. Cet évènement aura d’importantes conséquences sur le chantier de la cathédrale car non seulement la ville gagne son indépendance, mais elle en profite également pour mettre la main dans la décennies suivantes sur l’Œuvre Notre-Dame, et donc sur le financement et l’organisation du chantier, ce qui permettra aux bourgeois de gérer le chantier selon leurs envies.

La dynastie des Steinbar de 1250 à 1319

Un nouveau maître Bâtisseur est introduit par les bourgeois de Strasbourg et prévoit de modifier la Cathédrale tout en apportant de nouveaux éléments à celle ci. Le chantier commence par le portail nord, puis se poursuit avec le portail central. Lorsque le maître cesse son activité vers 1280, le premier niveau des travées nord et centrale sont presque achevés, tandis que celui de la travée sud est à moitié construit. En 1284 arrive sur le chantier le premier architecte de la cathédrale dont le nom soit connu : maître Erwin, dit « de Steinbach ». Celui-ci effectue d’importants changements dans le projet de la façade  ce qui implique de modifier les éléments déjà construits. Une fois le premier niveau complètement achevé, il pose le grand  et érige le premier étage de la tour sud, qui est terminé au plus tard en 1316. La maîtrise d’œuvre passe alors au fils d’Erwin, Johannes, qui achève le premier étage de la tour nord, puis assemble vers 1330 la grande rose occidentale, ainsi que la galerie la surplombant

La Cathédrale Notre Dame de Strasbourg l’édifice le plus imposant de 1360 à 1439

de 1340 à 1360, de nouveaux architectes et plans viennent modifier la Cathédrale, en effet il est décidé de combler le vide entre les deux tours de la Cathédrale, le chantier prendra du retour et l’architecte Gerlach laissera le travail à son fils Michel de Fribourg qui finira le travail mais avec certains défauts la ville embauche en 1399 l’architecte le plus réputé de l’époque : Ulrich d’Ensingen. Celui-ci conçoit une grande tour octogonale entouré de quatre tourelles d’escalier indépendantes et coiffée d’une haute flèche à escalier central. À sa mort en 1419, l’octogone est construit aux trois-quarts, mais son successeur, Jean Hültz, modifie le projet : au lieu d’un escalier central, la flèche octogonale aura huit escaliers rampants sur ses arêtes extérieures. L’ouvrage, achevé en 1439, culmine à 142 m et devient de ce fait la plus haute tour de la chrétienté.

La fin des travaux.

Malgré l’envie de construire une deuxième flèche de 142 mètres à coté de la première, le projet est abandonné et seule une petite de tour d’escalier d’une dizaine de mètres et construite avant d’être abandonnée. Néanmoins les différents bâtisseur consolident l’extérieur et aménagent l’intérieur avec différentes structures tels que le bâtiment du petit trésor en 1488, le portail Saint-Laurent en 1505 ou la chapelle Saint-Laurent en 1521.

Malgré sa construction lente et désastreuse dûe aux incendies tempêtes et guerres qui ont frappé la Cathédrale Notre Dame de Strasbourg, l’édifice s’est toujours présenté comme le monument principal de l’Est de la France et de l’Ouest de l’Allemagne. Encore aujourd’hui c’est la première cathédrale la plus visitée de France avec 2 500 000 visiteurs en 2019 ( Notre Dame de Paris ayant brulé quelques mois avant). Elle fut détruite lors des bombardements des deux guerres mondiales du XXème siècle mais s’est toujours relevé et a toujours été rénové par les habitants de la ville, fier de leur monument classé au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO.